Une définition du web 3.0
Le web connaît une transition technologique sans précédent qui est en passe de transformer en profondeur notre rapport au numérique. Les personnes qui s’intéressent à l’évolution de l’univers du web ont certainement déjà été confronté à l’expression « web 3.0 »ou « web sémantique ». Un terme qui recouvre plusieurs définitions et qui peut générer de la confusion. Voici un article qui explore une définition du web 3.0.
Comprendre le web 1.0 et 2.0
Avant d’aborder la définition du web 3.0, il convient de rappeler ce qu’est le web 1.0 et le web 2.0.
Le web 1.0 est la version la plus basique web. Apparue dans les années 90, cette première version est un réseau de sites internet constitués de pages web statiques reliés par des hyperliens. Les internautes peuvent désormais lire du contenu en ligne.
Le web 2.0 ajoute la fonction de publication, sur laquelle se construit nombre d’applications où les internautes peuvent se connecter entre eux : c’est l’avènement des réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou encore Whatsapp.
L’écosystème technique qui se développe alors a profondément transformé notre rapport au numérique : nous pouvons aujourd’hui prendre rendez-vous chez notre médecin traitant via une application, commander un repas, partager des photos de nos dernières vacances ou encore ouvrir un compte en ligne…
Et ce n’est pas la fin de l’histoire !
En effet, le web 3.0 arrive et ce qu’il promet va redistribuer les cartes de la gouvernance du web.
Quelle définition pour le web 3.0 ?
La définition du web 3.0 a considérablement évolué depuis sa première formulation en 2008. Tim Berners-Lee, inventeur du Web et directeur du W3C a vu un « modèle qui permet aux données d’être partagées et réutilisées entre plusieurs applications, entreprises et groupes d’utilisateurs ». Il donnera plus tard ses lettres de noblesse à ce qu’on appellera le « web sémantique ».
Bien que le web 2.0 ait amorcé une évolution vers cette vision originelle, il s’est accompagné de plusieurs défaillances :
- L’absence de gouvernance du web en raison de la centralisation du pouvoir entre les mains des grandes plateformes : les GAFAM détiennent, exploitent et monétisent les identités numériques des individus, parfois à leur insu.
- Les systèmes de gestion des identités numériques sont vulnérables : la multiplication des failles de sécurité et autres pannes manifestes est un symptôme évident des limites du modèle de gestion centralisé des identités numériques.
- La multiplicité des identités numériques est synonyme de multiplication des points de défaillance : avec 150 comptes sur Internet en moyenne pour chaque utilisateur, les identités numériques multiples génèrent de vrais casse-têtes à la fois pour les utilisateurs - qui utilisent souvent les mêmes mots de passe pour accéder à plusieurs comptes - mais aussi pour les systèmes d’information des entreprises qui doivent redoubler d’effort pour sécuriser les données utilisateurs.
Ce sont ces trois problématiques que le web 3.0 ambitionne de régler.
Le web 3.0, c’est l’Internet décentralisé - qui repose sur des technologies peer-to-peer comme la blockchain - et qui permet à chaque internaute de contrôler pleinement ses données personnelles et, plus largement, de participer activement à la gouvernance du web.
En consacrant les protocoles blockchain, le web 3.0 ambitionne de redonner aux internautes le contrôle sur leurs données personnelles.
La question de la protection des données au cœur de la définition du web 3.0
La question de la protection des données est très largement abordée lors des conversations sur le futur du web puisque la façon dont les données sont gérées par les opérateurs est au cœur du développement d’applications web 3.0.
Dès lors, plusieurs initiatives existantes permettent déjà aux utilisateurs de reprendre le contrôle de leurs données personnelles.
C’est notamment le cas de l’identité numérique décentralisée dont le fonctionnement promet une nouvelle expérience utilisateur pour les usages du quotidien, du message envoyé à un ami à la gestion de son compte bancaire. Ces nouveaux modèles de gestion de l’identité numérique se construisent dans un cadre réglementaire qui préfigure le web 3.0 (i.e. le règlement RGPD ou eIDAS).
Ces derniers règlements annoncent la démocratisation de l’approche Self Sovereign Identity qui sera au cœur de l’écosystème du web 3.0 de demain : c’est l’utilisateur final qui contrôlera sa propre identité numérique et les données personnelles la constituant - et non plus les organisations commerciales ou les institutions.
L’identité numérique décentralisée ou l’identité augmentée : nouveau standard pour le web 3.0
La gestion de l’identité numérique est centrale dans notre rapport au monde numérique. C’est pourquoi il faut repenser la façon dont chaque utilisateur donne accès à ses données personnelles aux parties tierces, privées comme publiques, tout en permettant à ces derniers d’offrir une expérience fluide et sécurisée à leurs clients. Avec l’identité numérique décentralisée, qu’on appelle autrement identité augmentée, on offre :
- Contrôle totale des utilisateurs sur leurs données personnelles
- Sécurisation des données personnelles grâce à la décentralisation
- Fluidification de l’expérience utilisateur grâce à des méthodes de vérification automatisée.
Avec la plateforme d’identité augmentée d’Archipels, basée sur une blockchain portée par EDF, Engie, La Poste et la Caisse des Dépôts et Consignations, on donne aux entreprises la possibilité de vérifier quasi-instantanément l’identité des personnes physiques et morales pour le KYC et KYB ainsi que la certification des documents à valeur probante et des données pour des cas d’usage variés.
Avec une transition progressive vers le web 3.0 et la question des identités numériques qui va devenir primordiale dans l’écosystème numérique de demain, il est indispensable de se doter d’une solution robuste pour vérifier l’identité de vos clients, sécuriser la gestion des données personnelles et faciliter l’accès à vos services (si vous souhaitez en discuter avec nous, nous sommes à votre disposition).