Labels alimentaires : certifier sur Blockchain pour lutter contre la fraude ?

En 2022, la multiplication des scandales alimentaires a remis au goût du jour la question de la traçabilité des produits de grande consommation et plus spécifiquement des labels qui certifient la qualité desdits produits.

À l’heure où les consommateurs plébiscitent les circuits courts, la question de la confiance de ces derniers dans les certificats et les labels est devenue essentielle. D’après une enquête LSA de 2021, 51% des consommateurs interrogés demandent une meilleure transparence sur l’origine et la traçabilité des produits vendus.  

Malheureusement, ces labels n’échappent pas à la fraude : selon une récente étude de l’EUIPO de 2016, le taux de contrefaçon des produits IGP / AOP atteindrait 10,3%.  

Si la technologie Blockchain semble toute indiquée pour lutter contre la fraude aux labels alimentaires, peu d’infrastructures de confiance sont aujourd’hui en mesure de proposer des solutions de traçabilité robustes, flexibles et simples d’utilisation.  

Comment utiliser la Blockchain pour une plus grande transparence dans la traçabilité des produits ?

Pourquoi la blockchain est idéale pour la traçabilité des produits ?

La blockchain est un registre décentralisé qui enregistre toutes les transactions dans un ordre chronologique. De cette manière, toutes les transactions sont accessibles au public et il n'est pas nécessaire qu'une autorité centrale les valide.

Cela en fait une technologie idéale pour suivre l'origine des produits car les informations sur l'origine peuvent être stockées dans la blockchain et vérifiées par toute personne y ayant accès.  

Sur le principe, rien de bien nouveau, des entreprises de l’agro-alimentaire travaillent depuis quelques années sur l’ancrage de données de produits alimentaires sur des Blockchains privées. Le but étant de permettre à leurs consommateurs de vérifier la traçabilité de leurs produits.  

Si cet usage est intéressant, il n’est pas le plus optimum pour plusieurs raisons :  

  • Les blockchains développées pour ce type de projets sont souvent des blockchains privées. Une autorité centrale (souvent des groupes agro-alimentaires) souhaite maîtriser sa chaîne d’approvisionnement et va donc contrôler l’ancrage des données enregistrées sur la blockchain. Ce type de gouvernance ne convient généralement pas à l’envergure d’un projet de transparence sur l’ensemble d'une filière.
  • L’ensemble des données de fiches produits vont être ancrées dans la blockchain (pour un produit alimentaire, les données sur le nom de domaine d’élevage, le nom du producteur, la date de production, etc.). Ce type d’ancrage n’est pas le plus efficient d‘un point de vue ressources car ancrer autant de données est très énergivore.  
  • Le degré de complexité d’un projet d’une telle envergure peut rapidement décourager l’ensemble des acteurs de la chaîne. Au-delà de la difficulté d’appréhender la technologie Blockchain, la mise en place de processus métiers efficaces pour faire un inventaire complet des produits sur le marché à un instant T (par exemple, encourager les producteurs à renseigner les fiches produits dans une interface claire et intuitive...) est une tâche qui peut s’avérer chaotique.

L’ancrage des certificats et labels sur une blockchain de consortium : mode d’emploi

Chez Archipels, nous avons développé Archipels Certify. Il s’agit d’une solution de certification de documents et de données sur une blockchain privée permissionnée. Grâce à cette solution, nous pouvons donc certifier directement les certificats des labels et ainsi s'assurer de leur authenticité.

Explication du fonctionnement d'Archipels Certify

Quels sont les avantages de ce modèle ?  

  • Un ancrage autonome, simple et complet : l’ancrage sur la blockchain Archipels se fait aisément grâce à un SDK qui permet à toute entreprise de générer son propre hash de données. Par ailleurs, ce hash de données peut être agrémenté de métadonnées de contexte pour une plus grande transparence (comme par exemple la date d’émission / d’expiration d’un certificat ou l’identité du producteur qui l’a reçu).
  • Une garantie de l’identité de l’entité émettrice : grâce à la signature blockchain, il est aisé de s’assurer de l’identité de l’entité à l’origine de l’ancrage d’une donnée sur la Blockchain. Cela permet de créer de la confiance dans la production du certificat.  
  • Gestion des données multi-sources : Dans des industries complexes où la certification nécessite le concours de plusieurs acteurs, déléguer l’ancrage de certaines données à des tiers de confiance pour ne se concentrer que sur le contrôle global du processus de certification libère le temps des équipes métiers.
  • Une blockchain de consortium composés d’acteurs de confiance : contrairement aux autres blockchain privées, propriétaires de la totalité de la chaîne de valeur, la blockchain d’Archipels est opérée par la Caisse des Dépôts, EDF, Engie et La Poste. Lorsqu’il s’agit de valider une transaction, ce sont donc des acteurs de la confiance numérique qui s’assurent de l’ancrage, conférant ainsi une complète neutralité.  

Nous le voyons bien : ancrer des documents ou des données sur blockchain n’est pas suffisant. Au delà du modèle de gouvernance de la blockchain, il est important de disposer d’outils flexibles qui peuvent être gérés en parfaite autonomie. Mais surtout, des fonctionnalités complémentaires sont indispensables : la gestion des données multi-sources, l’ancrage de métadonnées de contexte ou encore la garantie de l’identité de l’organisme émetteur sont des must have de toute infrastructure de confiance.

La vérifiabilité, comment s’assurer simplement que les certificats sont authentiques ?  

Si la certification des données ou documents constitue la pierre angulaire d’un processus de confiance, elle n’est malheureusement pas suffisante. Il faut qu’elle s’accompagne d’un système de vérification digne de ce nom.  

Qui pour auditer le processus de certification, si ce n’est pas l’utilisateur lui même ? Dans l’agro-alimentaire, cet utilisateur serait le consommateur final qui souhaite s’assurer que le certificat IGP ou Label Rouge est bien authentique.  

À quoi pourrait donc ressembler le parcours d’une telle vérification dans l’exemple que nous explorons (cf le schéma ci-dessus) :  

1 - Le client d’un supermarché fait ses courses et s’interroge sur l’authenticité d'un label alimentaire sur un des produits qu'il veut acheter. À l'aide de son smartphone, il scanne l’identifiant du produit (le code-barre) pour vérifier l'authenticité du label..

2 - Le code-barre est hashé. Le hash est ensuite envoyé sur la blockchain d’Archipels via une API de vérification.

3 - Le hash généré est comparé avec les hashs ancrés sur les différents blocs. S’il y a match, cela signifie que le label alimentaire n’est pas un faux et qu’il est donc authentique.

Ce système peut être utilisé pour vérifier n’importe quelle donnée, si tant est que le hash de cette dernière a bien été ancrée dans la blockchain en amont. Au delà du label de qualité, on peut donc vérifier si le producteur est bien certifié ou que la localisation géographique est bien celle indiquée sur l’étiquette du produit.

Couplée à un système de certification aussi robuste que flexible, la vérifiabilité permise par la plateforme d’Archipels permet à tout acteur - un consommateur final ou bien un distributeur qui souhaiterait s’assurer de l’identité d’un producteur - de vérifier un produit ou bien un processus.

Certifier sur la blockchain pour garantir l'authenticité d'un certificat avec Archipels Certify

Si des initiatives d’utilisation de la blockchain pour tracer les processus de certification dans le secteur agro-alimentaire se sont multipliés, elles se confrontent souvent à des problèmes structurels (le modèle de gouvernance de la blockchain utilisée pouvant ajouter de l’opacité) ou au manque de flexibilité et de simplicité des infrastructures existantes empêchant une large adoption…  

Archipels Certify a été conçue sur une blockchain de consortium avec des outils adaptés aux interfaces métiers et des fonctionnalités pensées pour faciliter le processus de certification multi-sources. Si vous souhaitez échanger sur un projet d'intégration d'Archipels Certify adapté à vos besoins métiers, contactez-nous !  

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