Qu'est-ce que la Blockchain ?
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Si l’histoire de la Blockchain commence en 2008 avec l’émergence de Bitcoin, cette technologie de stockage et de transmission d’informations a depuis connu de nombreuses évolutions techniques.
Avant de nous concentrer sur ses différents modes de fonctionnement, il convient de rappeler sa définition. Pour ce faire, reprenons celle du Parlement Européen qui définit la technologie Blockchain de la manière suivante :
« La Blockchain est un ensemble de blocs intégrés dans un système partageant une base de données communes » (résolutions n°2016/2007 du 26 mai 2016 sur les monnaies virtuelles).
En pratique, on peut plus simplement définir la Blockchain comme une base de données contenant l’historique de tous les échanges effectués entre les utilisateurs de cette base, depuis sa création (si vous souhaitez avoir une illustration plus simple, on vous recommande de consulter ce post qui prend un exemple simplificateur).
Toutefois, contrairement aux bases de données traditionnelles qui sont contrôlées par un organe central, la Blockchain est partagée entre tous ses utilisateurs, sans intermédiaire, avec des droits d’accès et d’écriture à tous ses membres.
Quand on dit que la Blockchain est « partagée entre tous ses utilisateurs », cela veut dire tout simplement que chaque utilisateur du réseau détient une copie du registre sur son ordinateur en local.
Mais, concrètement, comment fonctionne la Blockchain ?
Blockchain : mode d’emploi
En fait, répondre à cette question revient à répondre à la question suivante : comment valide-t-on une transaction sur un registre décentralisé ?
Avant d’ancrer une transaction, il convient tout d’abord d’identifier l’acteur qui souhaite envoyer la transaction. Sur une Blockchain, l’identification de la partie « émettrice » s’effectue par un procédé cryptographique.
Une fois l’identification effectuée, la transaction va être envoyée à l’ensemble des utilisateurs de la Blockchain - dont chacun détient une copie du registre sur son ordinateur - pour validation de la transaction (plus précisément, sur une Blockchain, les transactions sont stockées sur des « noeuds » et ce sont ces noeuds qui hébergent des copies de ladite base de données.)
L’algorithme de consensus en place décide ensuite de la méthode de validation de la transaction.
Qu'est-ce qu'un algorithme de consensus ?
L’algorithme de consensus est le moyen par lequel la blockchain parvient à un consensus. Autrement dit, on répond à la question suivante : comment valide-t-on une transaction sur la Blockchain ? Cela s’applique notamment aux blockchains publiques puisqu’elles ne dépendent pas d’une autorité centrale pour la validation des transactions. Ce sont ce que l’on appelle des nœuds distribués qui sont régis par un algorithme de consensus qui vont devoir se mettre d’accord pour valider une transaction. L’algorithme de consensus a donc pour rôle de s’assurer que les règles ont bien été respectées.
Les propriétés de la Blockchain : des avantages décisifs
Si la technologie Blockchain est si prisée par les acteurs publics comme privés, c’est en raison de ses propriétés qui résolvent bon nombre de problématiques.
- La cybersécurité : les systèmes centralisés ont montré leurs limites. Il n’y a qu’à consulter la documentation exhaustive des failles de sécurité majeures enregistrées ces dernières années pour s’en rendre compte (scandale Cambridge Analytica, exposition des bases de données de Facebook…). La sécurité de la Blockchain repose sur le contrôle distribué de la base de données par tous les utilisateurs du réseau. Ainsi, valider une nouvelle transaction sur une Blockchain nécessite l’accord de l’ensemble des parties prenantes au réseau (les fameux noeuds). Les algorithmes de consensus déterminent les règles de validation des transactions.
- Les coûts d’intermédiation : l’organisation des échanges entre individus et entreprises repose sur l’existence d’intermédiaires qui opèrent des services de confiance. Souscrire à un crédit immobilier nécessite l’intervention d’un intermédiaire pour la constitution du dossier de crédit, acheter un bien immobilier requiert l’intervention d’un notaire, certifier ses comptes entreprise vous demandera de recourir à un auditeur externe… En confiant l’organisation des échanges à une Blockchain, on réduit considérablement les frais d’intermédiation des systèmes centralisés.
- Les tâches administratives chronophages : nombre de transactions entre particuliers et entreprises (mais aussi entre entreprises) reposent sur des procédures administratives qui mobilisent des individus. Par exemple, valider un nouveau fournisseur peut nécessiter la validation de plusieurs collaborateurs quand la vérification d’un justificatif de domicile peut s’encombrer de nombreux allers-retours entre différents départements. Avec la Blockchain, valider une nouvelle transaction ne nécessite que quelques secondes.